Dossier

Droits Humains et Laïcité

Publié le 15 juillet 2023Mise à jour le 19 mars 2024

Sommaire

    La laïcité et le DROIT HUMAIN

    La laïcité est constitutionnelle au DROIT HUMAIN !

    • Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État. Article Premier : »La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public« 
    • Constitution Internationale de l’Ordre Maçonnique Mixte International LE DROIT HUMAIN. Article 3 : « Fidèles au principe de laïcité, respectueux de la liberté absolue de conscience de chacun, les membres de l’Ordre travaillent à concrétiser les principes de liberté, d’égalité et de fraternité et à réaliser pour tous les humains, le maximum de développement moral, intellectuel et spirituel, condition première du bonheur qu’il est possible à chaque individu d’atteindre dans une humanité fraternellement organisée. Dans ses actions, l’Ordre vise à assurer l’harmonie entre les êtres humains et la nature dans son Ensemble, essentielle pour notre vie et pour nos descendants ».

    Les fondamentaux de la laïcité

    • C’est un principe qui permet de vivre ensemble en toute liberté, en séparant l’espace publie dans lequel s’exerce la citoyenneté (monde des connaissances), de l’espace privé, dans lequel s’animent les convictions individuelles (monde des croyances).
    • C’est un système d’organisation sociale.
    • La laïcité se définit par la liberté absolue de conscience sans laquelle il n’y a pas de liberté qui vaille. Elle suppose donc liberté de la presse, liberté de réunion et d’association, garantissant la liberté de penser, liberté d’expression. Elle se veut émancipatrice à l’égard de tous les dogmes.

    Ce qui peut se traduire par :

    • l’égalité de tous quelque soit leur sexe, leur origine (II n’y a pas de soumission),
    • la tolérance et le respect de l’autre.

    Les religions n’ont pas l’exclusivité de la spiritualité. L’enseignement public obligatoire est laïc.

    Une remarque, si cela est encore nécessaire, être laïc n’est pas être l’antireligieux.

    La laïcité au début du XXème siècle

    • Défendre la laïcité selon les principes édictés par la loi de décembre 1905 n’est pas un combat d’arrière garde, mais demeure un problème d’actualité face à ceux qui souhaiteraient en modifier certains principes. C’est permettre à tous, de vivre en France, selon les valeurs de la République : « Liberté, Égalité, Fraternité »
    • Aussi, le principe de laïcité, inscrit dans la constitution française de 1958 (son Article 1), ne peut supporter par définition une application relative, puisque ce principe même renvoie à notre doctrine républicaine qui se distingue par la notion absolue d’une unité d’existence politique et sociale dans une diversité culturelle.
    • Le désengagement progressif de l’État au niveau social renforce le rôle des associations, substitution qui peut se faire sans obligation de neutralité, ni de respect des principes laïques. Notre État est devenu un État gestionnaire de la laïcité et non plus un État émancipateur.
    • Des communautés fermées se créent, des sectes prolifèrent, l’intégrisme religieux se développe, l’égalité demeure souvent un principe non suivi dans les faits… Et on peut craindre que certaines orientations politiques ne nuisent à l’unité nationale.
    • La création de l’Europe suppose un engagement de ceux qui croient dans nos valeurs pour que la laïcité s’y développe …

    Maria Deraismes et Georges Martin, fondateurs du DROIT HUMAIN, et la laïcité

    • Nos fondateurs furent à la fin du XIXe Siècle de fervents défenseurs de la laïcité et participèrent activement  à la préparation de la loi de décembre 1905.
    • Maria Deraismes, dés 1865, publie ses premiers textes en faveur de l’établissement d’une République laïque. En 1881, elle triomphe devant plus de 4000 délégués, en l’absence du président Victor Schœlcher, qu’elle remplace au congrès anticlérical, au cours duquel furent prises les décisions concernant la séparation des églises et de l’état.
    • Georges Martin anime très tôt des réunions politiques où il expose ses idées et défend l’égalité de l’homme et de la femme. Lors de ses mandats électifs, il a toujours présenté des programmes sociaux et républicains marqués par la recherche de la justice. Ensemble ils vont soutenir les lois concernant la mise en place d’écoles laïques, gratuites et obligatoires.

    Rappelons-nous que la création du DROIT HUMAIN date de 1893, il ne pouvait donc qu’être fortement imprégné de l’engagement laïc de ses fondateurs.

    Vigilence

    • La laïcité doit permettre aux peuples de vivre ensemble, en paix, en dehors de tout dogmatisme. L’échange interculturel est crucial.
    • C’est un idéal dans lequel nous croyons, nous francs-maçons du DROIT HUMAIN. Nous devons rester vigilants au sein de nos loges lors des initiations, des affiliations, mais aussi lors de la rédaction de nos travaux (veiller à l’émergence des idées, suppose une attention aux emprisonnements qu’elles peuvent véhiculer).
    • Cette vigilance doit se poursuivre dans la cité en demeurant en éveil face aux attaques que la loi de 1905 subit, et en agissant comme nos fondateurs l’ont fait.

    La laïcité dans les outre-mer

     

    • Rapport 2022 de la commission

      Ce travail, initié et coordonné par la commission « Droits de l’Homme et Laïcité » du Conseil National de la Fédération Française du DROIT HUMAIN en 2022, se propose d’effectuer un point, non exhaustif, mais assez large pour obtenir une première représentation des situations, pratiquement tous les départements et territoires ultra-marins ayant participé.
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    Laïcité et féminisme

     

    • Fiche de juin 2022

      Le lien entre féminisme et laïcité n’est pas évident, il peut même paraître disjoint. Pourtant, nombre de religions imposent une idéologie patriarcale à leurs fidèles. On ne saurait néanmoins ignorer qu’à travers l’histoire, des mouvements féministes confessionnels ont existé y compris dans les trois religions dites du livre
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    Conférence « transmettre le principe de laïcité »

    Le 4 décembre 2021, une conférence était organisée dans le Grand Temple de la Maison Maria Deraismes (Paris 13), en présence de Amande Pichegru, Grand Maître National de La Fédération Française du DROIT HUMAIN, sur le thème « Transmettre le principe de laïcité » avec pour intervenants :

    • Charles Coutel : Professeur Émérite en Philosophie à l’Université d’Artois, Ancien Directeur de L’Institut d’Etude des Faits Religieux, Vice-Président du Comité Laïcité République
    • Jean-Noël Amadeï : élu local, Directeur Général d’ACTISCE, Patronage Laïque Jules Vallès
    • Nathalie Zenou-Zambrowski : élue locale, consultante en communication, médiateur
    • Josiane Reynaud : ancienne proviseure
    • Martine Cerf : Secrétaire Générale d’EGALE

    Retrouvez le replay de cette conférence en cliquant sur l’affiche ci-dessous ou via ce lien

    Emission sur France Culture

     

    Le financement des lieux de cultes

    • Audition au Sénat en 2013 sur le financement des lieux de culte

      Le 4 décembre 2013, le Président du Conseil National de la Fédération du DROIT HUMAIN, Michel Meley, a été auditionné au Sénat sur ce thème décliné en trois questions. • Quels montages financiers vous semblent-t-ils souhaitables afin d’entretenir ou de financer de nouveaux lieux de culte ? • Vous semble-t-il souhaitable de légiférer sur cette question et autour de quels principes ? • Doit-on modifier la loi de 1905
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