Photo: Armend Nimani Agence France-Presse
art. 14 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948.
1. Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays.
2. Ce droit ne peut être invoqué dans le cas de poursuites réellement fondées sur un crime de droit commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations Unies.
Aussi loin que l’on puisse remonter dans l’histoire de l’Humanité, le genre humain n’a cessé de chercher des lieux pour nourrir et protéger sa famille. Pour cela, il lui fallut surmonter de nombreux obstacles sur son parcours. L’instinct de survie, le besoin de vivre en paix ont toujours été les moteurs de sa quête.
De tout temps les hommes ont fui devant les catastrophes, qu’elles soient naturelles ou provoquées par leurs semblables. Malheureusement pour certains les terres de paix et de prospérité où ils s’étaient posés sont devenues des lieux de violence qu’il leur faut à nouveau quitter.
Devant ces dangers mettant en cause leur vie, nulle barrière ne peut exister, nulle loi ne peut les arrêter, aucune contrainte administrative ne peut les faire changer d’avis et ils deviennent « les migrants » que nous avons le devoir d’accueillir.
En 2017, en France, 100 000 hommes, femmes et enfants sont venus frapper à la porte de l’OFPRA*. 43 000 d’entre eux ont été considérés comme relevant du « Droit d’asile » reconnu par les conventions de Genève. Les 57 000 autres ont été ou vont être reconduits hors de notre pays vers leurs misères et les réseaux de passeurs, vers la famine et les bombes, vers la captation de la liberté de conscience. Nous ne pouvons l’accepter.
Au nom de « l’équilibre national ou européen », des hommes et des femmes politiques jettent l’opprobre sur ces êtres humains, les accusant de tous les maux dont celui de leur coût. Ces mêmes politiques, au nom d’un discours populiste, approuvent et financent la construction de murs en béton ou en barbelés, créant ainsi des espaces différenciés (plus de 300 km de ces murs entre 2014 et 2017). Constructions inutiles parce que rien n’arrête celui qui veut sauver sa vie.
Si les sommes allouées pour la construction de ces barrières aux frontières de l’Europe étaient utilisées pour l’accueil effectif des migrants (services des étrangers en préfectures, OFPRA* en France …), soit en les reversant aux associations d’aide aux migrants, soit en les consacrant à la construction de centres d’accueil, l’Europe et donc la France – pays des Droits de l’Homme et de la liberté de circulation – seraient alors à la hauteur de leurs Principes et de leurs Valeurs.
Ainsi, nous pourrions réellement remplir notre Devoir d’Asile auprès de ces Etres humains qui fuient leur pays pour des raisons économiques, politiques, religieuses ou environnementales, en appliquant nos principes d’Humanisme. Ils pourraient de ce fait attendre que, sur leurs territoires, la fureur des canons ou des prédicateurs se taise pour, un jour peut-être, revenir chez eux se reconstruire en paix.
Permettre à tous les êtres humains de conserver leur dignité en droit et en conscience, voilà le devoir auquel s’obligent les Francs-Maçons du DROIT HUMAIN. Nous n’oublions pas notre devoir de solidarité, au cœur de notre engagement respectueux du droit humain.
FÉDÉRATION FRANÇAISE DE L’ORDRE MAÇONNIQUE MIXTE INTERNATIONAL
LE DROIT HUMAIN
*OFPRA Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides.