Ce mur symbolise pour les Francs-Maçons du DROIT HUMAIN les luttes pour la Liberté et les idéaux humanistes et sociaux.
Nous rendons ici un hommage aux hommes et aux femmes fusillés, déportés, martyrs qui furent victimes d’une violente répression au terme d’une insurrection de 2 mois ; une insurrection contre les injustices et les difficultés du quotidien, une insurrection pour la dignité humaine. Le droit à l’insurrection avait pourtant été reconnu dans la Constitution de 1793, ainsi que dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1793 (article 35) – mais jamais appliqué…
Ces fusillés nous ont laissé l’exemple du courage et de la résistance, face à l’exclusion et à la paupérisation.
Soulignons la modernité du programme démocratique et social de la Commune et l’actualité des aspirations qu’elle portait : la défense de la République, une démocratie authentique, les droits sociaux, la laïcité, l’égalité des femmes et des hommes, le rôle des étrangers, considérés par la Commune comme des citoyens à part entière.
C’est le souvenir de la Commune qui préserva et qui prolongea la grande tradition de la démocratie sociale.
En effet la Troisième république du adopter les mesures sociales, la décision de séparation de l’Église et de l’État, la suppression du budget des cultes et le décret jetant les bases de l’enseignement laïque.
La commémoration des morts de la Commune dit l’espoir vivant des hommes et des femmes d’aujourd’hui. Nous saluons avec le plus grand respect l’engagement, le courage, la conviction et l’humanisme résistant ; l’exemple nous impose la vigilance alors qu’il y a danger pour la République, pour la démocratie, pour la laïcité…en ces temps actuels de tourmente, où la barbarie frappe encore tous ceux qui veulent vivre libres…
Oui, ce mur « saigne encore » (Jules Jouy). Mais les principes universels ne meurent pas.
Notre présence, en ce lieu de mémoire, veut témoigner de notre attachement à la concorde, à la paix, au progrès social comme à celui des libertés individuelles ; ce qui nous conduit à dénoncer et combattre toute forme de discrimination, d’inégalité, d’exclusion, à combattre les discours de stigmatisation, d’anathème, de haine.
Les Francs-maçons du DROIT HUMAIN souhaitent que l’idéal de Liberté, Égalité, Fraternité soit davantage qu’une devise au fronton des édifices. Les maçons de 1871 étaient divisés mais les maçons d’aujourd’hui commémorent l’engagement total de ceux, maçons ou non, qui voulaient plus de liberté, plus de justice, plus d’équité.
En ce Lieu sacré de la mémoire ouvrière parisienne, faisons de ce mur du souvenir un mur de l’espérance en l’avenir, en une société plus juste, en une société plus équitable, en une société plus fraternelle…Nous avons dit.