La pandémie à COVID-19 que nous subissons depuis plus de deux ans aura des répercussions durables, en particulier pour la population empêchée de faire son deuil.
Les privations de liberté et l’isolement imposés aux résidents des EHPAD ont été d’une rare violence, de même que les choix imposés aux jeunes médecins qu’ils n’étaient pas préparés à faire.
Cette situation inédite dans notre pays où la santé pour tous est considérée comme un droit fondamental, a posé de graves questions éthiques et morales.
Au-delà même de notre pays, la gestion de cette pandémie mondiale et l’iniquité d’accès aux soins et à la vaccination questionnent nos valeurs humanistes.
Liberté, Egalité, Fraternité :
Notre société a privilégié la fraternité plutôt que la liberté : préserver les plus vulnérables.
Egalité d’accès aux soins :
• Les urgentistes et les réanimateurs ont été amenés à faire des choix tragiques : qui pourra bénéficier d’un des rares lits de réanimation disponibles et qui faudra-t-il laisser mourir ?
• quels critères de priorisation des patients adopter dans un contexte de pandémie et de système de soins saturé ?
• principe du « premier arrivé, premier servi »
• critère de l’« efficacité thérapeutique »
• critère de de l’utilité sociale
• critère d’utilité sociale avec la notion d’utilité sociale instrumentale
• principe philosophique conséquentialiste
• courant de pensée égalitariste
• critère de l’âge
Certaines approches sont en contradiction avec nos valeurs de solidarité et d’égalité.
On est obligé de se poser cette question atroce : Qui doit-on sauver ?
De quel droit peut-on juger de la valeur d’une vie ?
Est-il éthique de prendre en compte la responsabilité individuelle des patients à l’origine de la pathologie, dans leur prise en charge ?
La question de la vaccination : du choix fait par la France de ne pas rendre la vaccination anti-COVID obligatoire, découle une obligation de responsabilité individuelle.
La fraternité universelle et l’égalité entre tous les êtres humains, incitent les pays les plus riches à donner des vaccins et des traitements spécifiques aux pays qui n’en ont pas les moyens.