Au-delà de ce que certains appellent l’affaire Mila, le déferlement quotidien de haine et de violence qui nous agresse tous nous interpelle. Ce déferlement banalise une violence chaque jour illustrée sur tous les médias, et en premier lieu sur les réseaux sociaux, arène de toutes nos intolérances.
Mila, 16 ans, fait part sur les réseaux sociaux d’une information très personnelle qui déclenche une première salve d’attaques virulentes. En réaction Mila attaque l’Islam, religion de ceux qui la conspuent.
Quels que soient les propos utilisés par cette adolescente, les réponses d’ adultes prônant une certaine éthique de vie par le biais d’une parole divine, allant jusqu’aux menaces de mort, sont inacceptables dans notre société.
N’oublions pas que celle-ci est basée sur le respect de la liberté absolue de conscience.
Face à ce cyberharcèlement monstrueux, Mila ne peut plus aller au lycée et sa vie est menacée.
Mila, comme d’autres, a répondu à la violence par la violence, spirale détonante démultipliée quand chacun « poste » et diffuse en se retranchant derrière des pseudos. Des paroles publiques sont prononcées, scandaleuses ou, espérons-le, inconscientes.
Doit-on penser que les auteurs de ces propos n’acceptent pas cette liberté absolue de conscience?
Doit-on penser qu’il faille être «anonyme» pour tenir ce genre de discours et produire ainsi une image fausse de ce que porte une majorité de croyants?
Il est urgent de prendre le problème à la source. Il est urgent que les pouvoirs publics imposent des règles nouvelles pour obliger les entreprises des réseaux sociaux à assumer leurs responsabilités d’éditeurs.
Il est toujours nécessaire, de réaffirmer le principes de laïcité, de garantir la liberté d’expression et la liberté absolue de conscience, de rappeler que le délit de blasphème n’existe plus dans la République et de construire toute action sociale et politique en vertu de l’égalité des droits.
Ne soyons pas défaitistes et constatons que le cœur de notre pays bat avec énergie au rythme d’une laïcité profondément reconnue et vécue par la grande majorité de nos concitoyens.
Pour les Francs-Maçons de la Fédération française de l’ORDRE MAÇONNIQUE MIXTE INTERNATIONAL LE DROIT HUMAIN, la liberté d’expression, de pensée, la liberté de toutes les expressions, est fondamentale et intangible. Cette liberté met en place un principe essentiel : le respect de l’autre.
Quels que soient les sujets de nos désaccords ou de nos revendications, sociaux, religieux spirituels, économiques, nous devons travailler à construire une plus grande place à l’écoute de l’Autre, condition essentielle pour un vrai vivre ensemble, dans le respect des lois de notre République Laïque apaisée .
C’est cette République que nous voulons défendre !!!
Comme beaucoup d’hommes et de femmes, les sœurs et les frères de la Fédération française de l’ORDRE MAÇONNIQUE MIXTE INTERNATIONAL LE DROIT HUMAIN travaillent sur eux-mêmes et agissent pour aller à la rencontre de l’Autre, pour accueillir, partager, construire, fidèles aux valeurs de notre République : Liberté, Égalité, Fraternité.
Nous avons de la chance, nous avons un monde à construire !!!
FÉDÉRATION FRANÇAISE DE L’ORDRE MAÇONNIQUE MIXTE INTERNATIONAL LE DROIT HUMAIN